le prieuré
Le prieuré fut vraisemblablement fondé au XIème (1060) par Raoul Ier vicomte de Beaumont qui fit don de l’église Saint Hippolyte de Vivoin et d’un château attenant (aujourd’hui entièrement disparu) à l’abbaye bénédictine de Marmoutier près de Tours. L’abbaye mère de Marmoutier aujourd’hui disparue fut fondée en 372 par Saint Martin de Tours.
La date exacte de la fondation du prieuré ne peut être soutenue avec précision, la charte de fondation originale ayant disparue. Une étude architecturale et archéologique permet de déterminer que les vestiges les plus anciens du prieuré datent du XIIIème siècle. Les recherches historiques ont d’autre part permis de définir que le prieuré fut du XIIIème au XVIème siècle un établissement important. A la Révolution le prieuré de Vivoin était avec celui du Château du Loir le plus vaste des sept prieurés dépendant de Marmoutier qui existaient dans le Haut Maine.
À la veille de la Révolution le prieuré était déjà en ruines. En effet, depuis le XVIème siècle il était tombé en commende. Les prieurs commendataires sont Jacques et Jean de Courthardy entre 1498 et 1529. Ils en percevaient les revenus tandis que les moines en assuraient le fonctionnement.
Ce procédé, consistant à confier les biens d’un établissement ecclésiastique à un laïc ne résidant pas dans le monastère, va vider progressivement le prieuré de ses richesses. Lorsqu’il est vendu comme bien national en 1791, il ne demeure plus que quelques moines dans le prieuré. C’est à la même époque que certains des bâtiments seront rasés, tandis que le reste des bâtiments servira à des usages agricoles jusqu’au milieu du XXème siècle.
Toute l'année, des sculptures sont exposées dans le jardin du Prieuré. Vous pouvez y admirer diverses œuvres de, entre autres, Denis Monfleur et Julie Legrand.
Le jardin monastique permet aux visiteurs de se ressourcer autour d’une agréable promenade à travers oeuvres d’art, plantes et vergers d’eden.
Un ensemble exceptionnel au nord du département de la Sarthe et au cœur du village éponyme. Le prieuré de Vivoin constitue une étape incontournable de votre découverte de la Haute Sarthe Alpes Mancelles et de la Sarthe.
le jardin
L’image du jardin monastique du Moyen-âge relève moins de la conception naturaliste que de la vision idéale dans laquelle la nature n’est que le reflet des réalités divines. Il convient donc de contempler la nature non pour sa valeur esthétique mais pour son contenu symbolique au travers du prisme de l’analogie (découvrir le sens spirituel d’une image) ou de la tropologie (chercher la symbolique des choses et des hommes).
Les jardins monastiques se découpaient en quatre parties :
- Le cloître
- L'hortulus ou le jardin-potager
- Le pomarius ou le verger
- L'herbularius ou jardin des simples
Le projet de recréation du jardin du prieuré de Vivoin ambitionne d’appliquer les normes historiques des jardins monastiques tout en l’inscrivant dans son temps par son exploitation. Le jardin aura comme pour le centre d'art la volonté d’établir un parallèle entre son histoire et aujourd’hui.